Pôle de protection des plantes

Le Pôle de protection des plantes (3P) se situe en milieu tropical, sur l’île de La Réunion. Il est dédié à la protection des agrosystèmes et des écosystèmes naturels tropicaux. Outre des serres et des parcelles expérimentales, il met à disposition de ses utilisateurs 13 plateaux techniques de laboratoires confinés. Cette mise à disposition comprend un accès à tous les équipements et à certains consommables, une assistance technique et une expertise en santé végétale.

La plateforme est ouverte à l’ensemble de la communauté scientifique, au niveau local, régional (océan Indien) et international. Un projet d’extension (2 450 m²) et de réhabilitation (600 m²) est en cours. Il permettra d’ajouter près de 1 000 m² de laboratoires, 400 m² de serres de niveau de confinement 2, et d’augmenter la capacité d’accueil en bureaux (75 bureaux) et salles de réunion (salle de conférence de 140 personnes et 2 salles de 12 personnes) à destination des utilisateurs.

Expertises et services

• Mise à disposition d’un plateau de microbiologie (NS2), d’un plateau de mycologie (NS2), d’un plateau de biologie moléculaire (NS2), d’un plateau de génotypage (NS2), d’un plateau de culture in vitro (NS2), d’un plateau de chambres climatiques pour l’étude des interactions plantes-microorganismes phytopathogènes (NS2), d’un plateau de microscopie (NS2), d’un plateau d’entomologie (NS2), d’un plateau d’écologie chimique (NS2), d’un plateau d’analyse de semences (NS2), d’un plateau de chambres climatiques pour l’étude des interactions plantes-insectes ravageurs (NS2), d’un service commun de préparation de milieux de culture et lyophilisation en milieu confiné (NS2) et d’un laboratoire de niveau de confinement 3 (NS3),
• Mise à disposition de l’expertise de la plateforme en agroécologie, bioinformatique, biostatistique, botanique, CIV (dont assainissement), dynamique spatio-temporelle, écologie chimique, écologie de la germination, écologie du paysage, écologie insulaire tropicale, écophysiologie de la dormance, épidémiologie moléculaire, éthologie, évolution moléculaire, génétique des populations, génétique et amélioration des plantes, génomique, transcriptomique et métagénomique, dissémination de phytopathogènes, lutte biologique, évolution et adaptation de communautés phytopathogènes, méthodes et outils de diagnostic, mycologie, phylogénie, phytopathologie, polymorphisme moléculaire, surveillance d’agents pathogènes et revégétalisation de milieux dégradés,
• Réalisation de prestations de service : acquisition d’images, analyse de semences selon les recommandations de l’International seed testing association (ISTA), préparation de milieux de culture et de tampons, aide à l’analyse et au traitement des données.

Moyens et équipements

• Microbiologie : 5 postes de sécurité microbiologiques (PSM) et hottes à flux laminaire, 7 incubateurs, ensemenceur automatique Spiral, électroporateur, 10 congélateurs à - 80°C télésurveillés et sécurisés au CO₂ liquide, lecteur ELISA, 2 spectrophotomètres et système d’analyse de croissance bactérienne Bioscreen,
• Mycologie : 2 PSM, enceinte climatique et microscope avec capture d’images,
• Biologie moléculaire et génotypage : séquenceur 16 capillaires, 3 qPCR, systèmes d’électrophorèse (QIAxcel et gels d’agarose), centrifugeuses de paillasse et de grande capacité, 3 équipements de quantification des acides nucléiques (TapeStation, Qubit, NanoDrop), SpeedVac, système PFGE, automates de pipetage QIAgility et d’extraction QIAcube, scanners haute résolution pour puces à ADN Agilent et micropuces Allere,
• Culture in vitro : 2 hottes à flux laminaire, loupe binoculaire avec acquisition d’images et 2 chambres de culture,
• Etude des relations plantes-microorganismes phytopathogènes : 6 chambres climatiques de type rotoplan avec température, hygrométrie et éclairage régulés,
• Microscopie : 9 loupes binoculaires, 2 microscopes, ultramacroscope Nikon AZ100M et microscope Nikon Ni-U motorisés sur l’axe Z,
• Entomologie : 8 armoires climatiques et 4 loupes binoculaires,
• Ecologie chimique : appareils de chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse, équipements pour l’électroantennodétection (EAD) et l’électropénétrographie (EPG), tunnel de vol, olfactomètres et sorbonne,
• Analyse de semences : four OM10, 2 balances, diviseur à riffles,
• Etude des relations plantes-insectes : 10 chambres climatiques dont 6 phytoplans et 4 rotoplans avec régulation en température, photopériode et hygrométrie,
• Espace scientifique partagé : 3 autoclaves, 2 lyophilisateurs, 3 automates de préparation de milieux de culture, hottes chimiques, balances et pH-mètres,
• Laboratoire NS3 : 3 phytoplans et 3 rotoplans avec régulation en température, photopériode et hygrométrie,
• Ecophysiologie : analyseur IRGA LI-6800, SPAD, MiniPAM, poromètre, spectroradiomètre et LI-3000 (leaf area meter),
• Analyse et traitement des données : 3 postes informatiques haute performance (16 CPU).

Comment soumettre un projet ?

Les prestations offertes par le Pôle de protection des plantes (3P) sont décrites sur son site web. Pour soumettre un projet, envoyez un mail à l’adresse contact-3p@cirad.fr en veillant à préciser les laboratoires, serres ou parcelles à utiliser, l’accompagnement attendu (expertise, assistance technique, prestations particulières), ainsi que les organismes biologiques et les agents chimiques dangereux qui seront manipulés. La demande sera examinée par la direction de la plateforme, qui demandera si besoin un arbitrage au comité de pilotage. Une réponse sera apportée sous un mois. 

Exemple d'utilisation

Etude des mécanismes et interactions chimiques dans un système agroécologique de protection de la canne à sucre

Un chercheur du laboratoire Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical (PVBMT) a mis en place un système agroécologique efficace pour contrôler un insecte ravageur de la canne à sucre, Chilo sacchariphagus. Il utilise une plante-piège, Erianthus arundinaceus. L’insecte pond ses œufs de préférence sur la plante-piège bien que les larves ne puissent y survivre. L’effet protecteur de cette plante en bordure des parcelles de canne à sucre permettrait d’éviter l’utilisation d’insecticides dans les exploitations agricoles.

Le plateau d’écologie chimique du Pôle de protection des plantes (3P) a été contacté pour étudier les processus chimiques impliqués dans ce système. Leur compréhension est primordiale afin d’envisager l’utilisation de plantes alternatives et d’anticiper d’éventuelles stratégies de contournement de l’insecte.

La proximité de la plateforme avec le terrain a permis d’étudier des insectes directement prélevés dans les champs, ceux-ci résistant mal aux conditions d’élevage. Les émissions volatiles des plantes prélevées en plein champ ont été analysées par GC-MS et la sensibilité olfactive des insectes à ces émissions par GC-EAD. Parmi les 91 composés chimiques identifiés, les olfactomètres ont confirmé l’action clé d’un composé de la plante-piège qui module le comportement des femelles Chilo sacchariphagus prêtes à pondre. Ce travail fera prochainement l'objet d'une publication.

Contact

Pôle de protection des plantes (3P)
7 chemin de l’Irat
97410 Saint-Pierre
Région : DOM - La Réunion+262 (0)2 62 49 27 00
contact-3p@cirad.fr
Site de la plateforme

THÉMATIQUES : Expérimentation végétale

RESPONSABLES SCIENTIFIQUES :
Bernard Reynaud

RESPONSABLES TECHNIQUES :
Emmanuel Jouen

RESPONSABLES QUALITÉ :
Emmanuel Jouen

TUTELLES : Cirad, Université de La Réunion

LABELLISATION IBiSA : 2009

MOTS CLÉS : Phytopathologie, Niveaux de confinement 2 et 3, Environnement tropical, Biologie moléculaire, Génotypage, Ecologie chimique, Microbiologie, Mycologie, Culture in vitro, Physiologie végétale, Lutte biologique, Diagnostic, Analyse de semences, Pathogènes, Ravageurs, Analyse de fragments, Electroantennodétection, Chromatographie, Spectrométrie de masse, PCR quantitative, Chambres climatiques

Fiche mise à jour en 2021

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