Centre de primatologie de la Méditerranée (MPRC)

Etude et expérimentation chez les primates non humains : gestion des ressources animales, exploration fonctionnelle et codéveloppement de nouvelles technologies.

Site de la plateforme

Centre de primatologie de la Méditerranée (MPRC)

Etude et expérimentation chez les primates non humains : gestion des ressources animales, exploration fonctionnelle et codéveloppement de nouvelles technologies.

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Centre de primatologie de la Méditerranée (MPRC)

Le MPRC a pour but de faciliter et d’accompagner la recherche fondamentale et clinique sur les modèles de primates non humains (PNH), à tous les stades de développement des projets, de leur mise en place jusqu'à leur implémentation. Il propose un service de soutien à l’expérimentation sur plusieurs modèles (marmouset, saïmiri, macaque, babouin), en étroite interaction avec les plateformes d’exploration fonctionnelle des laboratoires marseillais.

Le MPRC s’appuie sur des techniques d’imagerie, de biologie moléculaire et de génétique, spécifiquement appliquées aux modèles PNH. Avec une offre globale, allant de la mise à disposition de ressources animales aux expérimentations en laboratoire, il permet aux équipes travaillant sur d’autres modèles, par exemple le rongeur, de développer leurs recherches sur les PNH, en particulier pour étudier les bases neurales de la cognition, les comportements sensorimoteurs complexes ou encore, les interactions sociales.

Expertises et services

Production et hébergement de primates non humains (marmousets, saïmiris, macaques rhésus, babouins Papio papio et Papio anubis) et de rongeurs,
Observation éthologique et en groupes sociaux,
Phénotypage, mesures comportementales et cognitives automatisées,
Radiographie numérique, échographie et endoscopie,
Exploration fonctionnelle électrophysiologique : électromyographie, mesure de l’activité neuronale, implantation de matrices multi-électrodes,
Neuroimagerie photonique : imagerie biphotonique, imagerie optique,
Imagerie par résonnance magnétique 3T, PET et SPECT,
Prélèvement de tissus et gestion de biobanques,
Extraction d’ADN, génotypage,
Analyse moléculaire, biologique et biochimique,
Marquage anatomique, utilisation de vecteurs viraux,
Reproduction assistée,
Organisation de formations réglementaires et partenariales.

Moyens et équipements

Hébergements multi-espèces en parcs et confinement de niveau 1 et 2,
Plateforme d’observation éthologique,
Boites pour tests cognitifs automatisés,
Laboratoire d’analyse biologique,
Laboratoires d’exploration fonctionnelle (électrophysiologie et imagerie),
Microscope de fluorescence multiphotons, plateforme d’imagerie optique, microscope confocal,
Service d’instrumentation mécanique et électronique,
Plateforme de biologie moléculaire, biologie cellulaire et biochimie,
Service de vectorologie,
IRM 3T et équipement d’anesthésie IRM compatible.
PET et SPECT (via le centre IRMf de l’INT),
IRM 7T petit animal (via la plateforme CRMBM).

<hr>Activation cérébrale des aires de la voix chez l’Homme et le macaque.

Comment soumettre un projet ?

Avant toute demande, contactez le gestionnaire de projet du MPRC par téléphone ou par mail à l’adresse contact-mprc@primato.cnrs.fr. Une fiche à compléter vous sera envoyée afin de préciser les objectifs scientifiques du projet et sa durée, les besoins en ressources animales et en hébergement, en support technique et expérimental. Le projet sera étudié par le comité scientifique du MPRC. En cas d’avis favorable, la plateforme vous fera un retour de faisabilité et éditera un devis dans un délai de deux mois maximum. Aucun projet ne pourra être réalisé sans la validation préalable du comité d’éthique local.

Exemple d'utilisation

Une étude comparative de la perception de la voix chez les primates

Le projet COVOPRIM a pour objectif de reconstituer l'histoire récente de l'évolution d'une composante souvent négligée de la parole et du langage : la perception vocale. Les mécanismes perceptifs et neuronaux de la perception de la voix sont comparés entre humains, macaques et marmousets, afin de quantifier les différences entre espèces et déduire des mécanismes potentiellement hérités d'un ancêtre commun. Deux éléments clés de la communication vocale sont comparés d'une espèce à l'autre : la sensibilité aux vocalisations conspécifiques et la perception de l'identité de la voix.

Les chercheurs du MPRC ont mis en place des tests comportementaux à grande échelle pour les singes basés sur l'accès à volonté à des systèmes de tests automatisés suivant le modèle pionnier développé à Rousset avec des babouins. Ils utilisent l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour mesurer l'activité cérébrale pendant la stimulation auditive chez les trois espèces étudiées, et comparent l'organisation de ce qui est supposé constituer un « système de patch vocal » conservé chez les primates. Le recours à la microstimulation guidée par IRMf chez le singe permet de tester la relation causale entre l'activité neuronale des patchs vocaux et le comportement de perception vocale.

Ce projet devrait améliorer de manière considérable notre compréhension de l'évolution, récente chez les primates, des mécanismes perceptuels et neuronaux de la perception vocale.

Pour en savoir plus : Description du projet COVOPRIM financé par l’ERC.