Labellisation

Avant de pouvoir bénéficier d’un financement, un centre de ressources biologiques (CRB) doit d’abord être labellisé IBiSA. Le processus de labellisation s’appuie sur le respect d’une charte, qui définit les critères indispensables à respecter pour devenir « CRB IBiSA ».

Définition d'un CRB

Un centre de ressources biologiques (CRB) – biobanque, biothèque, tissuthèque, tumorothèque – a pour mission la collecte, la gestion, la caractérisation, la conservation, l’enrichissement et la distribution de ressources biologiques à des fins de recherche et de développement. Un CRB peut parfois avoir en sus de ces missions essentielles, une vocation conservatoire pour de futures activités de recherche et développement.

Un CRB met en œuvre des procédures, des techniques et des bases de données selon une démarche d’assurance qualité et des procédures normatives, qui doivent être conformes aux réglementations nationales et internationales en matière de ressources biologiques : normes éthiques et réglementaires, accès et partage des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources... La reconnaissance d’un CRB par le GIS IBiSA, et les moyens spécifiques – financement, personnel –  qui en découlent, sont conditionnés par un cahier des charges général, qui peut être précisé selon la thématique principale du CRB. Pour être labellisé IBiSA, un CRB doit répondre aux critères de la charte IBiSA, ainsi déclinée.

Ouverture à la communauté

Un CRB IBiSA met ses ressources biologiques à disposition d'équipes extérieures à sa structure. Cette ouverture impose des effectifs dédiés au CRB avec la capacité de répondre à la demande de services et d’encadrement. Si l’activité d'un CRB nécessite d’accueillir des équipes extérieures, les locaux qui lui sont affectés doivent présenter une superficie suffisante pour cet accueil.

Mode de gestion

Un CRB est placé sous la responsabilité d’un ou de plusieurs organismes qui engagent les moyens nécessaires à son fonctionnement. Animé par un responsable scientifique et/ou technique, un CRB doit se doter d’une gouvernance collective qui réunit les partenaires impliqués dans le fonctionnement de la structure. Un comité ad hoc consultatif doit en particulier guider et conseiller la direction sur les questions d'ordre scientifique, technique et opérationnel. Il doit définir la stratégie globale du CRB, prioriser les projets et les demandes d’échantillons biologiques, évaluer la qualité des prestations offertes et proposer des évolutions scientifiques et techniques le cas échéant.

Un CRB doit rendre publique son offre de service, ses conditions d’accès et ses tarifs, approuvés par ses organismes tutelles. Il peut participer à des réseaux thématiques nationaux ou internationaux. Il doit par ailleurs mettre en place un management de la qualité et être certifié selon des normes existantes, notamment NFS 96-900, ISO 20387 – qui remplacera prochainement la norme française – ou ISO 9001. Si une démarche de certification peut représenter une aide à l'optimisation des activités d'un CRB et à la valorisation de ses ressources biologiques, elle ne peut en aucun cas constituer un critère unique d'évaluation pour obtenir la labellisation IBiSA.

Évolution technologique

Un CRB doit assurer la pérennité de son fonctionnement par un plan d’action pour l’évolution des technologies de préservation ou de caractérisation des ressources biologiques, la normalisation des procédures, la mise à niveau des matériels, l’organisation des collections, la gestion des données associées et la formation des personnels.

Formation des équipes

Les ressources humaines et matérielles disponibles sur un CRB sont mises à profit pour la formation d’étudiants (stagiaires, doctorants…), d’ingénieurs et techniciens et pour des programmes d’animation et de formation scientifiques et techniques (séminaires, ateliers, sessions d’études…).

Évaluation des CRB

Le respect des directives énoncées dans cette charte est évalué périodiquement par le GIS IBiSA. Le degré d’ouverture aux équipes extérieures, l’accessibilité aux échantillons, le respect des normes éthiques et réglementaires, les évolutions technologiques et la formation sont des critères majeurs d’évaluation. Cette évaluation conditionnera la poursuite du financement ou le maintien du personnel dédié.