Cryobanque nationale (CBN)

Cryoconservation de matériel reproductif issu de différentes espèces d'animaux d’élevage, avec pour objectif de représenter la diversité génétique de toutes les races de France.

Site du CRB

Cryobanque nationale (CBN)

Cryoconservation de matériel reproductif issu de différentes espèces d'animaux d’élevage, avec pour objectif de représenter la diversité génétique de toutes les races de France.

Site du CRB

Cryobanque nationale (CBN)

La Cryobanque nationale organise la gestion sécurisée à long terme des ressources génétiques françaises pour les animaux d’élevage. En complément des méthodes de gestion des populations animales mises en oeuvre par les acteurs de la sélection ou de la conservation en ferme, les techniques de cryoconservation sont utilisées pour préserver à long terme le matériel reproductif des espèces d’élevage, notamment des semences et des embryons. De cette façon, le risque de disparition des races animales est limité en cas de problèmes sanitaires ou économiques majeurs et une réserve de diversité est maintenue à la disposition des filières d’élevage et de la recherche.

La France a été parmi les premiers pays à organiser une cryobanque nationale en 1999. Pour des raisons de sécurité, les stocks sont dédoublés sur deux sites distincts. Le matériel stocké est régulièrement utilisé, par exemple pour renforcer la diversité génétique de petites populations ou aider à la caractérisation de races en sélection.

Expertises et services

Mise en collection et stockage d’échantillons,
Maintien du portail national d’accès aux collections,
Distribution d’échantillons,
Conseil pour la sélection d'animaux donneurs,
Conseil pour le choix de méthodes de collecte et de congélation,
Conseil pour l’échantillonnage de collections existantes.

Composition des collections

Matériel reproductif pour les espèces d'élevage :

Semences, embryons et cultures cellulaires provenant de 250 races ou lignées issues de 20 espèces animales : ruminants, équidés, porcins, lapins, espèces avicoles et aquacoles,
Plus de 430 000 doses reproductives issues d’environ 8 000 donneurs, avec près de 95% de semences mâles.

<hr>Verrat de la race locale Cul noir limousin. © INRAE.

<hr>Cuves du site primaire de la cryobanque. © LNCR.

<hr>Salle de stockage du site primaire de la cryobanque.

<hr>Troupeau de moutons Mérinos précoce.

<hr>Manipulation de paillettes sur le site primaire. © Allice.

<hr>Utilisation de paillettes de semence en ferme. © Idele.

<hr>Prélèvement de semence sur un étalon. © Idele.

<hr>Troupeau de chèvres du Rove. © Idele.

<hr>Cuves du site miroir des équidés. © Idele.

Comment accéder au CRB ?

Le catalogue du matériel reproductif représenté au sein de la Cryobanque nationale peut être consulté sur son site internet. Pour proposer du matériel à stocker ou utiliser une partie du matériel déjà en stock, rendez-vous sur le portail du réseau CRB-Anim. Les demandes sont soumises à la validation du conseil de groupement de la Cryobanque nationale et si nécessaire, à l’avis du groupe Espèce ad hoc du réseau CRB-Anim. Avant toute première demande, il est recommandé de contacter la secrétaire exécutive de la Cryobanque nationale, Delphine Duclos, afin de vous informer sur les principales règles de fonctionnement et de signer une convention déposant en cas de nouvelle contribution.

Exemple d'utilisation

Augmenter la diversité génétique de la race de mouton Avranchin

Un éleveur de moutons Avranchin a utilisé des semences conservées à la Cryobanque nationale pour ajouter de la diversité génétique à cette petite population animale. Un chantier d'insémination a été organisé afin d’inséminer 150 brebis avec des paillettes de semence cryoconservées provenant de 10 béliers Avranchin. 90 brebis sont allées jusqu’au terme de leur mise bas et 100 agneaux ont été comptabilisés au moment du sevrage. Parmi eux, la plupart des femelles ont été conservées pour la reproduction et les plus jolis mâles ont été sélectionnés pour devenir reproducteurs. Cet exemple démontre que l’organisation d’une opération d’envergure est possible même au sein d’une espèce chez laquelle l’insémination en semence congelée est peu pratiquée.

Pour en savoir plus : Hardy D. (2016). Des semences avranchines directement implantées dans l’utérus. Pâtre n°632, pages 36-38.