Biogenouest structure la recherche scientifique dans le Grand Ouest
Publié le 22.06.2021
Le GIS IBiSA soutient le réseau interrégional Biogenouest qui rassemble 34 plateformes en sciences du vivant et de l’environnement en Bretagne et Pays de la Loire. Jocelyne Le Seyec a vu naître et grandir le réseau. Il est aujourd’hui reconnu sur le plan national comme un moteur du rayonnement scientifique et du développement économique du Grand Ouest.
« Tout commence en 2002 avec la création du groupement d’intérêt scientifique OUEST Genopole », raconte Jocelyne Le Seyec, responsable de la coordination et de l’animation scientifique à Biogenouest. Placé sous la tutelle de six organismes de recherche – Anses, CNRS, Ifremer, INRAE, Inria, Inserm – et cinq Universités – Angers, Bretagne Occidentale, Bretagne Sud, Nantes, Rennes 1 –, son objectif est de fédérer les plateformes de génomique et post-génomique dans le Grand Ouest. « Nous avons changé de nom et étendu notre périmètre aux sciences du vivant et de l’environnement en 2009 pour nous aligner avec les thématiques soutenues au niveau national par le GIS IBiSA fondé en 2007. »
Un ensemble de 34 plateformes
En 2021, Biogenouest coordonne 34 plateformes de génomique, protéomique, exploration fonctionnelle, analyse structurale et métabolomique, bioimagerie et bioinformatique, dont 10 certifiées ISO 9001. « Nos missions sont de favoriser l’accès à des plateformes de haut niveau, mutualiser les équipements et les compétences, participer collectivement à l’évolution technologique et diffuser la connaissance au travers de formations, de journées thématiques, ou de notre congrès annuel Gen2Bio. » Depuis toujours, la vocation de Biogenouest est de développer un environnement technologique d’excellence pour la recherche publique, les entreprises et tous les acteurs de l’innovation en Bretagne et Pays de la Loire.
Le réseau Biogenouest couvre quatre grands domaines : la mer, la santé, l’agronomie et la bioinformatique. Il est engagé sur les questions liées à l’environnement, en particulier la biodiversité, l’écobiologie et la génomique environnementale. « Nous accueillons régulièrement de nouvelles structures d’intérêt. De 16 plateformes en 2009, nous sommes passés à 29 plateformes en 2013, puis 34 en 2021. » Comme au GIS IBiSA, l’évaluation des nouveaux candidats repose sur des critères clés : structuration, excellence, ouverture à la communauté scientifique, qualité des services offerts, formations proposées... Des visites sont organisées pour vérifier leur éligibilité ou apporter des recommandations.
Un réseau largement soutenu par les régions
Tous les ans, les régions Bretagne et Pays de la Loire offrent chacune près d'un million d’euros aux plateformes Biogenouest localisées sur leur territoire pour des investissements matériels ou des ressources humaines. « C’est nous qui coordonnons les appels d’offres. Les dossiers qui prévoient des développements technologiques ou méthodologiques sont généralement privilégiés. » Les demandes sont étudiées afin d’éviter la redondance et favoriser la complémentarité et l’excellence scientifique au sein de Biogenouest. « Notre force est notre impartialité et l’équilibre que nous nous efforçons de maintenir sur les deux territoires. Bien entendu, nous tenons compte de l’avis et des priorités des régions et des tutelles. Mais nous gardons une certaine indépendance dans nos prises de décisions. »
Des plateformes représentées au niveau national
« Notre rôle est aussi de pousser nos plateformes à s’intégrer dans les réseaux nationaux. Nous les accompagnons pour construire leurs dossiers et leurs demandes de financement. » 19 plateformes de Biogenouest font ainsi partie d’infrastructures nationales et 25 ont décroché le label IBiSA. « En réalité, cela représente 21 labellisations * pour IBiSA car trois plateformes se sont regroupées au sein de Bioinformatique Grand Ouest et trois autres au sein de Biogenouest Génomique pour effectuer leur demande », explique Jocelyne Le Seyec.
Au fil de ses appels d’offres, IBiSA a apporté son soutien à toutes les plateformes de Biogenouest labellisées. Divers équipements de pointe ont été cofinancés avec les régions Bretagne et Pays de la Loire, par exemple un spectromètre de masse et un équipement de stockage et de traitement de données protéomiques pour Protim, un système de criblage de larves de poisson zèbre pour ImPACcell, un échographe dédié au petit animal pour Therassay, une IRM 3T haute performance pour Neurinfo, un système de tomographie par diffraction optique combiné à la fluorescence pour MicroPICell, un spectromètre de masse haute résolution pour BIBS et une solution de stockage pour Bioinformatique Grand Ouest.
Une nouvelle perspective pour 2021 : l’Europe
Biogenouest est évalué tous les quatre à cinq ans par un comité externe. « Nous avons demandé à IBiSA de réaliser le prochain audit », confie Pierre Boudry, directeur de Biogenouest depuis le départ de Christian Diot en janvier 2021. Le GIS en a déjà fait l’expérience avec le groupement d’intérêt scientifique Genotoul à Toulouse. « L’objectif est d’évaluer la structuration et la qualité des activités de notre réseau pour connaitre nos marges de progression, répondre aux attentes des régions et de nos tutelles et mieux nous positionner à l’échelle de l’Europe », conclut le directeur.
* De 2020 à 2008 : P2R, MicroPICell, PHENOTIC, MELISA, iPSC, Neurinfo, H2P2, APEX, KISSf, CHEM-Symbiose, Biogenouest Génomique, PRISM, ImPACcell, Bioinformatique Grand Ouest, BIBS, MRic, Protim, CPV, SynNanoVect, TRIP, Therassay.
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